Rome, 4 mars (LaPresse) – « La proposition de Mme von der Leyen sur la réarmement ? Une proposition sacro-sainte. Pour la première fois depuis 1945, nous sommes seuls. Nous n'avons pas les États-Unis. Que voulons-nous faire avec une Russie aussi agressive ? Comme nous le savons depuis l'époque romaine, pour éviter la guerre, il faut être fort. Si vous êtes faible, vous favorisez l'agression des autres ». C'est ce qu'a déclaré le leader de l'Action, Carlo Calenda, à l'extérieur du Parlement italien, à propos de la proposition de plan de réarmement de l'UE de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Ce que je pense pouvoir dire, c'est que cette proposition enterre définitivement le bipolarisme italien. Comment peut-il y avoir un large camp avec Schlein qui descend dans la rue pour l'Europe et Bonelli, Fratoianni et Conte contre ? Et en plus Salvini qui a une ligne différente de celle du centre-droit avec Meloni qui ne sait pas de quel côté elle se situe. Nous ne pouvons pas supporter la récession et la situation géopolitique », ajoute le sénateur. « Le non de Schlein à la proposition de von der Leyen en faveur d'une défense commune ? Je ne comprends pas comment on peut dire une chose pareille. Nous parlons d'une situation d'urgence totale. Nous ne pouvons pas commencer à faire des distinctions. Franchement, aujourd'hui, la seule position qui se rapproche de la nôtre, en plus de +Europa, est celle de Forza Italia. Pour le reste, ils ont tous l'air un peu fous. La Meloni est passée d'un soutien inconditionnel à l'Ukraine à un « je ne sais pas, si j'étais là, je dormirais ». On ne peut pas faire ça. Ce n'est pas une façon de garder le cap en politique étrangère.
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