Milan, 18 avril (LaPresse) – « La Première ministre s'est engagée à augmenter les dépenses militaires et à faire investir 10 milliards d'euros dans les entreprises italiennes aux États-Unis alors qu'elle n'a encore trouvé aucun moyen de protéger celles touchées par les droits de douane et d'éviter les délocalisations. En échange, elle semble avoir obtenu une visite de Trump en Italie. Pour l'instant, cela ne me semble pas être un bilan très positif. D'une manière générale, le problème n'est pas de dialoguer avec Trump, mais de le faire la tête haute. La question fondamentale est de ne pas donner à Trump l'impression qu'il peut négocier bilatéralement avec chaque pays, ce qu'il souhaite pour affaiblir l'Union européenne ». C'est ce qu'a déclaré la secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, dans une interview accordée au quotidien « Il Sole 24 Ore », en réponse à une question sur la rencontre entre la Première ministre Giorgia Meloni et le président américain Donald Trump. « L'Europe, a-t-elle ajouté, doit être unie et compacte dans ces négociations et doit être prête à frapper là où ça fait le plus mal, c'est-à-dire les grandes entreprises technologiques américaines qui soutiennent Trump. Le président actuel est notre adversaire politique, mais cela ne signifie pas pour autant renoncer à nos relations fondamentales avec les États-Unis. Il faut donc négocier jusqu'à la dernière minute, en sachant que nous représentons un marché de 500 millions de personnes, la deuxième puissance commerciale mondiale et la troisième en termes de PIB. Il faut également clarifier ce qui est négociable et ce qui ne l'est pas pour l'Europe : nous devons défendre à la fois la qualité et la spécificité de nos productions ».

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