Milan, 18 avril (LaPresse) – « Le gouvernement a érigé un mur ». C'est ainsi que le président de la Toscane, Eugenio Giani, qui a présidé la réunion de la Conférence État-Régions à la place de Massimiliano Fedriga, s'est exprimé dans « La Repubblica » au sujet de l'accord qui n'a pas encore été trouvé entre le gouvernement et les régions sur la question des listes d'attente. « Le point le plus important concerne les pouvoirs de substitution, c'est-à-dire la mise sous tutelle de l'action régionale en matière de listes d'attente. Le texte réglementaire est trop discrétionnaire : il prévoit de manière politique que le gouvernement puisse mettre sous tutelle telle ou telle région en ce qui concerne les mesures à prendre pour réduire les listes d'attente. C'est déconcertant », a-t-il souligné. Que faut-il faire, selon les présidents de région ? « L'institution de la mise sous tutelle, selon une jurisprudence bien établie, doit être mise en œuvre selon des règles précises. Il faut définir les conditions pour arriver à une mesure aussi lourde. Dans le cas de la réglementation du gouvernement, tout est très générique », a souligné M. Giani. Et d'ajouter : « Nous avons été assez critiques à l'égard de cette mesure car pour réduire les listes, il faut des ressources, il faut payer les médecins qui font des heures supplémentaires. Et dans la mesure du gouvernement, les fonds sont tout à fait insuffisants ». Concernant les prochaines étapes, le président de la région Toscane a ajouté : « Nous évaluerons ce qu'il convient de faire d'abord au sein de la commission de la santé, puis lors de l'assemblée de la conférence des régions. J'ai constaté une vive réaction de la part des régions de toutes tendances politiques car les listes d'attente touchent à une prérogative que nous avons abordée avec une grande volonté de la résoudre ».

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