Rome, 28 avril (LaPresse) – « Le christianisme est une religion de paix, mais toujours une paix juste, comme le disait Saint Jean-Paul II. Nous nous engageons sur tous les fronts pour y parvenir, de l'Ukraine au Moyen-Orient, de l'Iran au Soudan. La rencontre entre Trump et Zelensky a été le dernier acte en faveur de la paix du Pape, un pas en avant fondamental ». C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, dans une interview accordée au Giornale. « Je veux être optimiste, mais tout dépend désormais du président russe Poutine. La proposition américaine peut être acceptée si elle respecte l'intégrité territoriale et ne consiste pas en une capitulation », a ajouté M. Tajani à la veille du congrès du PPE à Valence. « Le PPE doit construire une nouvelle Europe, pour couper l'herbe sous le pied des populistes et lutter contre les extrémismes de droite et de gauche. Il faut un sursaut institutionnel, nous ne pouvons pas rester immobiles », a-t-il souligné. « Comment changer cette UE ? Avec l'élection directe du président de la Commission, qui doit également être celui du Conseil européen, avec plus de pouvoirs pour le Parlement, à commencer enfin par celui d'initiative législative. Ensuite, il faut réduire la charge bureaucratique et la réglementation excessive : nous proposons que pour chaque nouvelle règle introduite, deux soient supprimées. Nous lancerons un grand débat pour rapprocher l'Europe des citoyens. Dans la lutte contre le changement climatique également, il faut une défense de l'environnement qui place toujours l'homme, partie intégrante de la Création, au centre, conformément au message de François, alors que trop de choix ont jusqu'à présent mis de côté la question sociale, avec une vision panthéiste à la Timmermans et à la Greta Thunberg », a expliqué Tajani.

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