Rome, 14 juillet (LaPresse) – « Si on arrive vraiment aux droits de douane de 30%, évidemment, la table est annulée, mais ce n'est pas le moment des discours musclés. La situation est extrêmement complexe, aussi parce qu’il faut tenir compte d’autres facteurs : la dévaluation du dollar, les coûts de l’énergie, et la simplification des règles européennes qui devient désormais indispensable. » C’est ce qu’a déclaré Tommaso Foti, ministre des Affaires européennes et du Pnrr, lors d’une interview pour Repubblica.

Concernant les marchés, il explique : « Il faut éviter de déclencher un effet de panique, qui risquerait d’entraîner de lourdes conséquences. Il faut rester calme, avoir des nerfs solides. Il faut trouver un équilibre. »

Selon Foti, « La lettre de Trump, disons de nature informative, laisse transparaître à la fin une volonté de négociation. Maintenant, il ne faut pas se laisser entraîner dans la boue par ceux qui pensent pouvoir lancer une guerre commerciale, car il serait vraiment très difficile de remettre les morceaux en place après. »

Pendant ce temps, l’opposition accuse la Première ministre Giorgia Meloni de se soumettre à Trump. « Il y a trois mois, l’opposition disait : ‘Meloni ne doit pas négocier seule, c’est à l’Europe de le faire.’ Et en effet, elle a négocié pour l’Europe. Maintenant, ils accusent Meloni », observe Foti. « Le même raisonnement vaut pour les dépenses militaires, le fameux objectif des 5 %. Tout le monde a signé cet engagement, y compris les dirigeants socialistes alliés avec le PD. J’espère que l’opposition jouera pour l’Italie. Ou au moins pour l’Europe. »

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