Rome, 24 juillet (LaPresse) – Ajuster automatiquement les salaires du public et du privé à l’inflation programmée et réelle : après la bataille sur le salaire minimum, AVS relance le défi au gouvernement et s’adresse aux autres forces de centre-gauche en déposant au Parlement une proposition de loi intitulée « Débloque-salaires », présentée à la Chambre avec les signatures de Nicola Fratoianni et Angelo Bonelli.
La proposition prévoit que tous les 12 mois, le gouvernement, par décret, ajuste les salaires à l’inflation, résume Fratoianni. Chaque année, avant le 30 septembre, le gouvernement – après concertation avec les syndicats les plus représentatifs et les associations patronales – doit émettre un décret fixant le pourcentage d’ajustement des salaires publics et privés, calculé sur la base de l’inflation réelle des 12 mois précédents et des prévisions pour les 12 mois suivants. Un ajustement sera ensuite intégré dans le bulletin de paie de janvier.
Un retour à l’échelle mobile ? « Cela fait 32 ans que le mécanisme d’indexation a été définitivement abandonné, et nous revenons aujourd’hui sur ce sujet, actualisé au contexte actuel et avec les outils dont nous disposons. À l’époque, on disait qu’il alimentait la spirale inflationniste, mais aujourd’hui, après 32 ans, il faut bien que quelqu’un affronte la réalité : l’inflation a continué à galoper – parfois de manière significative – et les salaires se sont effondrés », explique Fratoianni.
La dépense prévue pour l’augmentation des salaires du personnel de l’État s’élève à 2 milliards d’euros, financée par une augmentation de 4 points de l’imposition sur les revenus financiers, c’est-à-dire sur les dividendes et les plus-values de cession de participations. « Mais sur les sources de financement », conclut le leader de SI, « nous sommes prêts à en discuter ».
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