Rome, 27 juillet (LaPresse) – « S’il y avait quelque chose capable d’arrêter Netanyahu, nous l’aurions déjà fait et décidé. Pour l’instant, il ne nous écoute pas. Il n’écoute pas Macron. Il n’écoute pas Washington », mais « aucune résignation. Nos paroles sont fermes depuis des mois et nous les réaffirmons : la réaction d’Israël est disproportionnée. Tel Aviv a gagné la guerre ; il n’y a aucune raison de continuer les bombardements qui tuent des civils. Nous devons les convaincre d’arrêter. »
C’est ce qu’a déclaré le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani dans une interview à Avvenire. Concernant le refus du gouvernement italien de reconnaître l’État de Palestine, il a expliqué : « Je ne veux pas polémiquer, ni avec l’opposition ni avec les pays partenaires. Surtout, je comprends le choc de l’opinion publique, qui pousse à rechercher des solutions immédiates. Mais j’aimerais que tout le monde s’arrête pour réfléchir à un fait : après la reconnaissance de la Palestine récemment effectuée par tel ou tel gouvernement, les choses ont-elles changé ? Netanyahu ne cède pas sous la pression, c’est la réalité à laquelle nous devons faire face. »
Enfin, répondant à une question sur l’accusation portée contre le gouvernement italien de poursuivre la coopération dans le domaine de la défense avec Israël, Tajani a répliqué : « Nous avons interrompu les livraisons militaires depuis le 7 octobre 2023 en respectant la loi italienne. Le ministère de la Défense a démenti les dernières rumeurs de la presse. Quant au mémorandum, l’avoir ou ne pas l’avoir, comme je l’ai dit, ne stoppe pas Netanyahu. Ou bien on part de ce constat, ou on s’enferme dans une guerre de slogans qui n’approchera pas la paix d’un centimètre. »