Naples, 16 sept. (LaPresse) – "Pour la première fois, la Calabre a été un laboratoire. Tellement que, après nous, des accords sont également arrivés dans d’autres régions." C’est ce qu’a déclaré Pasquale Tridico, candidat du centre-gauche aux élections régionales en Calabre, dans une interview à Qn. En Calabre, explique Tridico, "il y a eu un dialogue sérieux, dix points clairs de programme ont été définis et une large convergence sur le nom du candidat s’est créée. À ce moment-là, j’ai accepté." Tridico espère pour la Calabre "un nouveau printemps, comme ce fut le cas à Naples et dans les Pouilles. Maintenant c’est à nous, la prochaine étape est de fédérer enfin le Sud. Par quoi commencer ? Par les points communs : lutte contre les mafias, culture, universités, politiques industrielles. Et surtout, il faut des connexions. Aujourd’hui, le moyen le plus court pour aller à Bari depuis Reggio est un avion pour Milan."
"Il y a l’indignation qui m’a poussé en tant que Calabrais," continue le candidat à la présidence de la région Calabre. "Occhiuto a fait un ‘Papeete’ comme Salvini : il a démissionné en plein été, essayant de détourner l’attention de ses problèmes et espérant trouver le centre-gauche et le M5S pris au dépourvu," ajoute Tridico. Sur la santé, le candidat du centre-gauche en Calabre observe que "Occhiuto a eu tous les pouvoirs sur la santé, en tant que président et commissaire, et a été complice avec Scopelliti, qui en 2011 a fermé 18 hôpitaux. Notre système de santé est celui d’un pays en développement. Des services au strict minimum, pénurie de médecins, des gens meurent parce que l’ambulance n’arrive pas : 4 ces derniers mois. La situation est aggravée par la facture monstrueuse payée aux régions qui accueillent les patients que nous ne pouvons pas soigner ici. Mais la santé est publique : ce sont aussi les Calabrais qui la paient."
Concernant la proposition d’un revenu de dignité régional, Tridico explique : "En tant qu’économiste, j’étudie les inégalités et la pauvreté depuis des années. Ici, un habitant sur deux est à risque de pauvreté. C’est le chiffre le plus élevé de toute l’Europe. Aujourd’hui, l’allocation d’inclusion bénéficie aux personnes handicapées, aux mineurs et aux personnes âgées, mais un employable de 58 ans sans travail continue à mourir de faim. J’ai proposé d’unir les projets d’inclusion aux politiques actives de l’emploi, de l’éducation à la réintégration des employables, dans les projets culturels, les zones intérieures, les sites archéologiques. Ainsi, il sera possible de bénéficier des fonds européens."
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