Rome, 19 septembre (LaPresse) – « En tant qu'ancien magistrat, je constate avec regret que le consentement des citoyens envers la magistrature est en baisse ». C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Justice Carlo Nordio lors d'un entretien avec La Stampa. Après l'approbation du projet de loi sur la séparation des carrières à la Chambre et en vue du référendum, le garde des Sceaux déclare : « La majorité écrasante sera confirmée ». Il exprime ensuite sa crainte « que le référendum ne devienne un vote pour ou contre le gouvernement, le parlement, la majorité ». « Si nous discutons, comme je l'espère, de manière calme, rationnelle et juridique, ajoute-t-il, le résultat sera celui que souhaitent les Italiens et n'aura aucun effet, ni positif ni négatif, ni sur les vainqueurs ni sur les vaincus ». Si le débat « était politisé comme cela s'est produit à l'époque de Renzi et comme certains le laissent entendre », poursuit-il, « les choses changeraient. Je ne le souhaite pas, car cela signifierait que la magistrature entend elle aussi se politiser ». Si le débat est courtois, « que l'on gagne ou que l'on perde, la magistrature conservera intact son prestige. Dans le cas contraire, si le référendum était instrumentalisé par les magistrats, une éventuelle victoire de notre part serait une humiliation ».