Rome, 27 septembre (LaPresse) – « Les Italiens à bord de la Flottille ont décidé de continuer ? C'est leur libre choix. Nous affirmons qu'il est dangereux de se diriger vers le blocus naval israélien et de tenter de le briser. Comme c'est dangereux, nous devons le dire à nos concitoyens, étant entendu que notre cellule de crise les suit, tout comme l'ambassade et le consulat d'Italie à Tel Aviv et à Jérusalem. Nous sommes préoccupés par la sécurité physique et la sûreté de nos concitoyens. Nous le disons, nous le répétons, nous suivons les paroles du président Mattarella. Les parlementaires à bord ne feraient-ils pas mieux de rentrer ? Il me semble que l'appel des dirigeants de gauche est de suivre les paroles du président Mattarella, puis j'espère qu'ils y réfléchiront à deux fois ». C'est ce qu'a déclaré le vice-Premier ministre et leader de Forza Italia, Antonio Tajani, en marge de « Libertà », la fête du parti bleu à Telese Terme (Bénévent). « L'appel que nous lançons est d'écouter les paroles de Mattarella », a ensuite réaffirmé le ministre des Affaires étrangères, expliquant qu'il n'y avait encore eu aucun appel téléphonique avec la porte-parole italienne de la Flottille, Maria Elena Delia, de retour en Italie. Tajani a ensuite expliqué qu'« un navire de la marine militaire est prêt à intervenir à des fins humanitaires et de protection civile, mais pas à des fins militaires, notamment parce que nous ne pouvons pas mettre nos marins en danger dans une situation aussi délicate. Nous espérons donc que la Flottille tiendra compte des paroles du président Mattarella et ne poursuivra pas sa route vers les côtes de Gaza, car cela serait vraiment risqué ». « Nous l'avons dit et nous continuons à le répéter, nous ne pouvons pas faire plus que solliciter notre ambassade et le gouvernement israélien, mais le risque existe, et il n'est pas négligeable », a-t-il souligné, rappelant que « nos navires n'escorteront pas la flottille. Ils sont là uniquement pour apporter une aide humanitaire et sanitaire. Ils n'iront certainement pas à un affrontement armé avec Israël, nous ne pouvons absolument pas mettre en danger la vie de nos marins, qui vaut autant que celle des autres Italiens à bord, nous devons donc toujours être forts dans le sens de la responsabilité, tous ensemble. Aggraver la situation est dangereux, nous l'avons dit. Le président Mattarella a utilisé des mots très sages, très justes si l'objectif est d'aider le peuple palestinien. Le peuple palestinien sera aidé en lui faisant recevoir toutes les marchandises que la flottille a à bord ».