Rome, 27 septembre. (LaPresse) – « Si le « non » l'emportait et qu'il y avait une alliance avec la magistrature, ce ne serait pas une victoire du centre-gauche, mais des parquets, et nous reviendrions, après tant d'années d'efforts, à une République en quelque sorte soumise ou conditionnée par le pouvoir des magistrats. Et cela serait un énorme préjudice pour le parti politique qui revendique la victoire, comme pourrait l'être la gauche ». C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Justice, Carlo Nordio, lors d'une connexion avec le XXe Congrès ordinaire de l'Union des chambres pénales italiennes. « Mais ce serait encore plus dangereux pour la magistrature si nous gagnions. Car si la magistrature se « politisait » en entrant dans ce débat avec une connotation non technique, non juridique, mais politique, et si elle était vaincue, ce serait une défaite politique. Et les défaites politiques ne sont pas indolores, au contraire, elles se paient malheureusement. Je souhaite donc que l'on reste modéré, comme l'a toujours souhaité le président de la République, mais que l'on donne à ce référendum – qui aura lieu, je pense, au printemps – sa véritable signification : celle d'une discussion calme, civile et technique sur un sujet purement juridique et institutionnel », conclut-il.

© Copyright LaPresse