Milan, 5 novembre (LaPresse) – « Nous, à droite, avons toujours été les plus réticents à faire la guerre aux magistrats. Pensez au MSI avec Mani Pulite, à AN qui a préféré séparer les fonctions. Aujourd'hui, les déclarations et la position de FdI sont celles de ceux qui veulent la réforme, mais sans se battre contre la magistrature ». C'est ce qu'affirme le président du Sénat Ignazio La Russa dans une interview accordée au quotidien La Repubblica, commentant la réforme de la justice. Au sujet de ses positions passées contraires à la séparation des carrières, La Russa précise : « C'était la position de l'AN, qui estimait pouvoir obtenir un résultat utile sans réforme constitutionnelle. Nous, les « sages », nous sommes mis d'accord sur la séparation des fonctions. Cela devait être la première étape vers celle des carrières, dont on parlait déjà. Fini freinait. Et moi, par conséquent. On ne peut donc pas dire que nous ne l'avons pas voulu, mais plutôt que nous ne l'avons pas voulu à ce moment-là ». « La partie la moins importante de la réforme est précisément la séparation des carrières », souligne le président du Sénat, « on aurait peut-être pu miser davantage sur la deuxième partie, celle qui modifie le CSM et le soumet au tirage au sort. Je l'ai dit l'autre jour à Nordio, lors d'un déjeuner. Je comprends que la séparation est symbolique, mais elle compte moins que le reste. Le véritable objectif, m'a-t-il confirmé, est de limiter les courants par le tirage au sort et de soumettre les juges à un contrôle disciplinaire tiers ».
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