Rome, 17 novembre (LaPresse) – « Le Conseil a abordé la question de la menace hybride provenant de la Russie et d'autres acteurs étrangers hostiles, qui représente un défi complexe pour la sécurité de l'Europe et de l'Italie ainsi que pour l'intégrité des processus démocratiques. Le Conseil a souligné les risques graves d'une menace en constante augmentation, fondée sur l'omniprésence et la diffusion d'activités offensives basées sur la vitesse, le volume et l'ubiquité de la technologie numérique, ainsi que sur l'utilisation malveillante de l'intelligence artificielle. Le Conseil a exprimé sa préoccupation face à la manipulation de l'espace cognitif, à travers des campagnes de désinformation, des ingérences dans les processus démocratiques, la construction de récits polarisants et l'exploitation des plateformes numériques pour affaiblir la confiance dans les institutions et miner la cohésion sociale. C'est ce que l'on peut lire dans le communiqué publié par le Quirinale à l'issue du Conseil suprême de défense. « À cela s'ajoutent les cyberopérations qui peuvent viser les infrastructures critiques, les réseaux de santé, les systèmes financiers et les plateformes logistiques, dans le but de provoquer des interruptions, des retards, des frictions et une méfiance systémique. Le Conseil a convenu de la nécessité, soulignée également au niveau européen et de l'Alliance atlantique, de maintenir une vigilance élevée en matière de protection des infrastructures critiques nationales, de défense contre les cyberattaques et dans le domaine cognitif. Aux dimensions traditionnellement connues s'ajoutent aujourd'hui le domaine spatial et la dimension sous-marine, deux domaines dont l'importance croît de manière exponentielle. L'ensemble de ces menaces représente un défi auquel il faut réagir avec la rapidité et les capacités nécessaires, notamment par la définition de nouveaux instruments », peut-on encore lire.

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