Rome, 19 novembre (LaPresse) – « Nous sommes très heureux de cette avancée majeure pour le pays, une petite grande révolution culturelle ». C'est ainsi que s'est exprimée la secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein après l'adoption de la loi contre la violence à l'égard des femmes, sur le libre consentement. « Le principe du consentement libre et actuel, qui n'existait pas auparavant, est enfin inscrit dans la loi italienne », ajoute-t-elle. Enfin, il est clairement établi que tout acte sexuel sans consentement est un acte de violence, un viol, et donc un délit. Cela est également très important pour préciser que l'absence de désaccord explicite ne suffit pas pour déduire le consentement. Et avec l'introduction dans la loi du libre consentement, il est clair que la société italienne ne tolère pas les actes sexuels non consentis ». « Ce fut un travail important, transversal, c'est pourquoi nous en avons parlé avec la présidente du Conseil, ajoute-t-elle. Nos rapporteuses, Michela De Biase et Carolina Varchi, ont fait un excellent travail. Ce travail a été transversal car, comme nous le soutenons toujours, dans le domaine de la lutte contre la violence sexiste, il faut savoir mettre de côté nos divergences politiques profondes et essayer de faire avancer le pays, pour lutter et prévenir. La différence est qu'auparavant, le délit de violence sexuelle ne concernait que la violence ou la menace, et mesurait donc le viol en fonction de la force de l'agresseur plutôt que de la liberté violée de la victime. De ce point de vue, il s'agit d'une innovation importante qui s'inscrit naturellement dans la continuité de la jurisprudence de la Cour de cassation, qui était déjà intervenue sur ce sujet, mais ce principe est enfin inscrit dans la loi et met ainsi en œuvre la Convention d'Istanbul, qui, comme vous le savez, est déjà en vigueur en Italie. Nous sommes donc très heureux de ce résultat obtenu ensemble et de cette grande avancée culturelle pour le pays.

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