Rome, 10 déc. (LaPresse) – « Nous assistons à la construction d’un nouvel ordre géopolitique mondial. Des blocs antagonistes s’affrontent : la Russie, la Chine et les États-Unis. Dans ce scénario, l’Europe continue d’être perçue comme un invité indésirable, à mettre dehors. C’est un problème énorme, car ce nouvel ordre se construit en délégitimant le droit international, avec Trump qui pense pouvoir dicter seul les règles. »
C’est ce qu’a déclaré Angelo Bonelli, député d’AVS et co-porte-parole d’Europa Verde, lors de son intervention à Agorà sur Rai3.
« Aujourd’hui, nous assistons à des tentatives évidentes de redéfinir les pouvoirs et les ressources : de la Russie de Poutine, qui, avec la fonte des glaciers, vise de nouvelles routes et l’exploitation des ressources de l’Arctique, à la centralité de Taïwan, premier exportateur de semi-conducteurs vers les États-Unis. Pour cela, il faudrait une Europe véritablement unie et crédible. La présidente Meloni est opposée à la réforme de l’Union européenne qui permettrait de dépasser le veto et la question de l’unanimité. C’est précisément l’unanimité qui permet aujourd’hui à Orban de bloquer toute avancée vers une Europe plus forte et unie. Il en va de même pour le réarmement. J’entends des membres du centre-droit dire « nous sommes contre les armes », puis être en désaccord sur tout, et la Ligue a voté pour porter les dépenses militaires à 5 % du PIB, un niveau insoutenable pour notre pays. Cela signifie retirer plus de 100 milliards d’euros par an à la santé et aux services essentiels. Le centre-droit vit dans la contradiction et raconte aux Italiens une réalité qui n’existe pas, alors que le pays fait face à une crise économique et sociale profonde. »
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