Parme, 23 déc. (LaPresse) – Mattia Missiroli, maire de Cervia, dans la province de Ravenne, a décidé de présenter sa démission de la charge de premier citoyen. Ce choix intervient après la diffusion de la nouvelle selon laquelle il serait accusé de maltraitance à l’égard de son épouse. « J’avais espéré pouvoir dissiper immédiatement tout doute dès que j’aurais eu accès aux actes, ce qui à ce stade de l’enquête ne m’est pas encore techniquement possible. À ce jour, je n’ai reçu aucune communication officielle, je n’ai pas été convoqué et je n’ai pu consulter aucun document. Malgré cela, j’ai lu dans les médias des reconstitutions, des accusations et des jugements déjà formulés. J’ai appris par la presse des propos qui me sont attribués, j’ai vu souffrir les personnes qui me sont le plus chères et j’ai lu des évaluations sommaires sur ma personne, ma vie et mon rôle. Des évaluations sans doute dictées par la frénésie médiatique, mais éloignées d’une vision garantiste et, pour cette raison, profondément injustes. Un parcours qui, une fois enclenché, a montré toute sa dureté et son irréversibilité, allant jusqu’à démonter une personne pièce après pièce, à blesser des liens et à laisser place à un récit éloigné de la vérité des faits », peut-on lire dans une note diffusée par la commune. « J’ai toujours gardé la tête haute. Je le dois avant tout à mes enfants, chez qui je puise la force d’affronter ce moment avec dignité, même lorsque l’on se demande ce qu’il est encore nécessaire de subir et ce qui doit être de nouveau remis en question. J’aime profondément cette ville. Avoir été élu maire de Cervia par mes concitoyens a été le plus grand honneur de ma vie publique. J’ai tout donné pour cette ville, reléguant souvent le reste au second plan, dans la conviction que l’intérêt général devait primer sur tout. Je l’ai fait avec authenticité, cohérence, détermination et dans le respect des valeurs en lesquelles je crois. C’est précisément pour cela qu’aujourd’hui je ressens le devoir de faire un pas en arrière. En ce moment, il ne serait pas possible d’affronter une situation aussi complexe avec la lucidité nécessaire, ni de garantir la sérénité que mérite l’institution communale. Pour ces raisons, avec une profonde douleur et en réaffirmant une fois encore ma totale étrangeté à tout épisode de maltraitance ou de violence, je présenterai ma démission de la charge de maire de Cervia. »

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