La lutte contre le VIH/Sida passe par l'accès aux services de santé, sans stigmatisation ni discrimination, a indiqué, mercredi à New York, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid.
Intervenant lors d’une réunion commémorative organisée à l’occasion de la Journée mondiale du sida, le responsable onusien a rappelé que les premières années de l’épidémie de VIH/sida ont été “marquées par la confusion, la peur, l’isolement et la discrimination” à l’égard des personnes infectées ou à haut risque.
Soulignant le lien entre la Covid-19 et le VIH/sida, il a estimé que les deux exacerbent les “inégalités” et impactent les populations, “notamment en termes d’accès aux traitements et aux services de santé”.
Le président de l’AG de l’ONU a, en outre, insisté sur l’importance de renforcer la coopération et la solidarité internationales pour lutter contre ces deux fléaux.
Cette année marque également le 25e anniversaire du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) par le Conseil économique et social (ECOSOC), qui a uni les entités du système des Nations Unies pour mobiliser les pays et les communautés du monde entier afin qu’ils prennent des mesures pour lutter contre le VIH/sida.
« Pendant quatre décennies, le programme a fourni un leadership mondial, promu un consensus politique, renforcé la capacité des gouvernements nationaux à élaborer des stratégies nationales globales de lutte contre le VIH/sida et celle du système des Nations Unies à surveiller la mise en œuvre”, a indiqué, pour sa part, le président de l’ECOSOC, Collen Kelapile, lors de la même réunion.
Il a également mis en avant le rôle “déterminant” du Conseil dans la mobilisation de l’engagement politique et de l’action sociale pour prévenir et combattre le VIH/sida.
S’exprimant par vidéoconférence, le Dr Anthony Fauci, conseiller médical en chef du président américain, a, de son côté, appelé à tirer les leçons de la Covid-19 pour montrer “à quelle vitesse” les interventions médicales de santé publique peuvent être “développées, testées et produites lorsque l’investissement financier est important et soutenu”, lorsque les gouvernements et le secteur privé travaillent ensemble.
“À l’avenir, nous devons trouver des moyens de maintenir ce partenariat pour l’engagement solide de développer des médicaments, des vaccins et d’autres contre-mesures médicales accessibles et largement disponibles pour lutter contre toutes les maladies infectieuses”, a-t-il dit.
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