Dans un communiqué, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, indique jeudi que l’absence de registre de donneurs de cellules souches hématopoïétiques (CSH) a fait qu’à ce jour la greffe CSH ne peut se faire que pour les patients ayant un donneur génétiquement compatible qui est le plus souvent un membre de la fratrie.
Or, cet obstacle vient d’être dépassé, mardi 08 mars 2022, grâce à la réalisation d’une allogreffe haploidentique chez un patient atteint de déficit immunitaire pour la première fois au Maroc par l’équipe du Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique (SHOP) de l’Hôpital des Enfants relevant du CHU Ibn Sina, souligne le communiqué, précisant que ce type d’allogreffe, considéré comme lourd sur le plan procédural mais donnant de l’espoir aux patients, se fait à partir d’un donneur familial à moitié compatible en l’occurrence la maman dans ce cas.
L’allogreffe nécessitant des procédures plus compliquées a été initiée en 2018 par une allogreffe pour un patient atteint de déficit immunitaire puis a été arrêtée pour plusieurs raisons incluant notamment la lourdeur des procédures juridiques et la non disponibilité de certains médicaments essentiels au Maroc.
La greffe a pu reprendre au SHOP de façon continue en 2020 grâce à la volonté déterminée de la Direction du Centre Hospitalo-Universitaire Ibn Sina qui l’a inscrite dans ses priorités et au soutien des partenaires notamment la Fondation Lalla Salma de Lutte Contre le Cancer et les associations Avenir et Espoir.