Variole du singe : l’OMS envisage de déclarer une «urgence de santé publique internationale»

Face à la propagation «préoccupante» de la variole du singe, signalée dans près de 40 pays, l’OMS convoquera une réunion la semaine prochaine pour évaluer si ce virus représente une «urgence de santé publique de portée internationale».

Moins d’une semaine après avoir appelé les États à «contrôler la flambée», le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a jugé mardi 14 juin l’extension de l’épidémie «inhabituelle et préoccupante».

«La situation nécessite une réponse coordonnée», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, annonçant la convocation le 23 juin du comité d’urgence de l’OMS. Depuis début mai, plus de 1600 cas confirmés ont été signalés dans 39 pays, dont 32 où la maladie n’est pas endémique – et où aucun décès n’a encore été recensé. Circulant d’ordinaire en Afrique centrale et de l’Ouest, le virus est présent en Europe, en Australie, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.

Comptant sur l’aide d’experts internationaux pour «mieux comprendre» la variole du singe, l’OMS réfléchit également à «changer le nom du virus», a indiqué le Dr Tedros, promettant «des annonces dès que possible» sur ce point. La priorité reste néanmoins «d’aider les pays à contenir la transmission et à stopper l’épidémie» par des moyens «éprouvés» comme «la surveillance, la recherche des contacts et l’isolement des patients infectés», a-t-il rappelé.

L’OMS a par ailleurs tempéré l’ardeur croissante pour les vaccins antivarioliques, alors que la Commission européenne a annoncé mardi un contrat avec le laboratoire danois Bavarian Nordic pour la fourniture de plus de 100.000 doses.

Mais une vaccination «de masse» n’est pas recommandée à ce stade, a estimé l’OMS dans des directives provisoires publiées mardi, soulignant que «toute décision d’utiliser ou non des vaccins doit être prise (…) sur la base d’une évaluation des risques et des avantages, au cas par cas».

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