Un montant record de 14,2 milliards de dollars a été levé par le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’évènement, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, espérait cependant atteindre les 18 milliards de dollars.
Le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme a déclaré mercredi avoir levé 14,2 milliards de dollars, un montant record mais moins que l’objectif de 18 milliards qu’il s’était fixé dans le cadre de son objectif de mettre fin à ces maladies mortelles d’ici 2030.
» Ce à quoi nous avons assisté aujourd’hui est une mobilisation sans précédent pour la santé mondiale « , a déclaré à New York Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial.
» Nous parlons de 14,2 milliards de dollars américains, sans deux des plus gros donateurs au Fonds, dont nous attendons les promesses en temps voulu « , a-t-il ajouté en référence à l’Italie et au Royaume-Uni.
» On sera sûrement autour de 16 milliards, ça ne sera pas l’objectif fixé « , a calculé la présidente de l’association française Aides, Camille Spire, présente à New York.
» Sur le terrain, cela signifiera moins de campagnes de dépistage, moins de traitements, moins de financements pour des centres de santé communautaires que ce qui était espéré « , a-t-elle expliqué à l’AFP, se disant » en colère « .
» Pendant que certains comptent leurs sous, certains comptent les morts « , a-t-elle ajouté, en soulignant que » chaque année 650.000 personnes meurent du sida « .
» L’objectif de mettre fin aux trois pandémies d’ici 2030 semble illusoire « , a alerté de son côté dans un communiqué Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
L’événement se tenait en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, en présence notamment du président américain Joe Biden, qui a salué d’ « extraordinaires contributions « .
Il s’agissait du plus important » renflouement » jamais sollicité par l’organisation, dans un contexte économique compliqué par la pandémie de Covid-19 et les crises alimentaires et énergétiques causées par la guerre en Ukraine.
© Copyright LaPresse