La quasi-totalité des groupes armés maliens signataires d'un important accord de paix au Mali en 2015, dont l'ex-rébellion touareg, ont suspendu jeudi leur participation à cet accord, arguant de "l'absence persistante de volonté politique" de la junte au pouvoir de le maintenir.

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l’Etat malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015, ainsi que la quasi-totalité des groupes armés signataires dont le Gatia, pro-Bamako, « ont décidé à l’unanimité de la suspension de leur participation au sein des mécanismes de suivi et de mise en oeuvre » de cet accord.

Cette décision prend effet « jusqu’à la tenue d’une réunion avec la médiation internationale en terrain neutre, afin de statuer sur l’avenir dudit Accord », ajoute-t-elle dans un communiqué.

Les groupes armés ont « unanimement regretté l’absence de volonté politique des autorités de transition à appliquer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali » et « l’inertie de celles-ci face aux défis sécuritaires ayant occasionné des centaines de morts et de déplacés » dans les régions de Ménaka, Gao et de Tombouctou. Ils ont par ailleurs lancé « un appel pressant » aux organisations humanitaires pour aider les populations en détresse dans ces régions.

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