Féminicides, Cortellesi : "Les victimes restent, un film ne suffit pas à changer les choses"

Rome, 30 sept. (LaPresse) – « Si un film suffisait à changer les choses, ce serait un monde merveilleux – mais malheureusement, ce n’est pas le cas. » C’est ce qu’a déclaré Paola Cortellesi à LaPresse, en marge de la présentation de la troisième saison de Petra sur Sky, en parlant des féminicides après le dernier cas survenu à Bénévent.

« J’ai réalisé le film (Il reste encore demain, ndlr) pour aborder un sujet qui me tenait déjà à cœur », a expliqué l’actrice et réalisatrice romaine. « Et je dois reconnaître aux médias italiens le mérite d’avoir d’abord inventé le mot féminicide, puis d’en faire le décompte. »

« En voyageant à travers le monde avec ce film, » a-t-elle raconté, « j’ai constaté que son succès était lié au thème, mais sans doute aussi à la manière dont il était présenté. Des sujets comme le désir de liberté et les violences de genre sont communs à de nombreux pays. Ce sont des thèmes récurrents, mais dont on parle peu. »

« Les médias italiens, eux, ont le mérite d’en parler et de comptabiliser les victimes – qui restent des victimes. Elles l’étaient avant, pendant, et après le film. Ce n’est pas le fait d’avoir raconté cette histoire qui a changé quelque chose. Le film a eu un impact social, et bien sûr, cela me fait plaisir. »