Mené 8-4 au début de la troisième et dernière journée, le Reste du Monde, conduit par Felix Auger-Aliassime et Frances Tiafoe, a remporté sa première Laver Cup en dominant l'Europe 13-8, dimanche, à Londres.
« Cela fait longtemps qu’on attend ça, on a été parfois corrigés mais à d’autres occasions on a été si près qu’on en sentait le goût… C’est un groupe de jeunes gars extraordinaires, on a continué se battre, on était en difficulté, mais les supporters ont été absolument géniaux », a-t-il poursuivi.
Cette 5e édition de la compétition avait été marquée, le premier jour, par le départ à la retraite de Roger Federer, après un dernier double avec son rival et ami Rafael Nadal, perdu de justesse contre Sock et Tiafoe. L’émotion et les hommages au vainqueur de 20 titres en Grand Chelem et instigateur de ce match, avait totalement éclipsé l’enjeu sportif du vendredi, terminé sur un score de parité 2-2.
La deuxième journée avait semblé confirmer la domination européenne, Matteo Berrettini et Novak Djokovic remportant chacun leur simple, puis le double où ils étaient associés contre Sock et Alex de Minaur. L’Italien, remplaçant au début du match mais qui avait pris la place de Federer, était encore en lice en ouverture, dimanche, aux côtés d’Andy Murray, pour un double. Mais après un premier set maîtrisé (6-2), ils ont fini par céder devant Sock et Auger-Aliassime (2-6, 6-3, 10-8).
Intouchable samedi, Djokovic et ses 35 ans ont ensuite subi la loi d’Auger-Aliassime, du haut de ses 22 printemps, 6-4, 7-6 (3) pour placer le Reste du Monde en tête (10-8) pour la première fois du match. Facile vainqueur de Diego Schwartzman (6-2, 6-1) lors de la première journée, le Grec Stefanos Tsitsipas pouvait encore prolonger le suspens et a semblé bien parti pour le faire en remportant le premier set (6-1) avec un niveau de jeu très élevé.
Mais Tiafoe, récent demi-finaliste à l’US Open, avec un moins bon taux de premières balles, moins d’aces, moins de points gagnés sur premier et deuxième service, et même sans une seule balle de break du match, a réussi un incroyable retournement de situation.
Sa puissance, sa vitesse de course et son toucher de balle, quand c’était nécessaire, ont littéralement écoeuré Tsitsipas lors d’un tie-break du deuxième set interminable (13-11) et au cours duquel il a laissé filer quatre balles de match.
Peut-être atteint au moral, il a subi le jeu dans le super tie-break du troisième set pour s’incliner sur le fil (10-8).
© Copyright LaPresse