Le championnat du monde J70, organisé par le Yacht Club de Monaco, s'achève avec la victoire de l'équipe suisse Découvertes-GeoMod.
L’équipage composé de Kilian Wagen, Gregeoire Siegwart, Luke Patience, David Hughes, Celia Wilson, a occupé la plus haute marche du podium, suivi de l’équipe monégasque Leonteq composée de Pierrik Devic, Francois Brenac, Stephane Christidis, Axelle Foucaud, Martin Lemarchand. Médaille de bronze pour les Américains pour Relative Obscurity par Peter Duncan, Willam Van Waay, Morgan Trubovich et Victor Diaz de Leon.
« Nous sommes champions du monde et avec mon équipe, nous sommes très satisfaits du résultat. Nous sommes venus à Monaco pour gagner et nous avons travaillé dur pour arriver à ce résultat. Nous ne nous y attendions pas. C’était super et j’ai navigué avec de vieux amis », déclare Luke Patience.
« Il y a eu un moment où j’ai pensé que si nous pouvions terminer la course dans une certaine position, nous pourrions devenir champions du monde. C’est un sentiment étrange parce que vous ne le voulez pas, sinon vous risquez de perdre votre concentration et vous devez plutôt garder votre attention élevée. Je ne l’ai pas dit aux autres coéquipiers, je l’ai gardé pour moi. C’était super. Les conditions étaient difficiles car le vent n’arrêtait pas de changer ».
La deuxième place est revenue aux Monégasques qui ont navigué à domicile. « Nous sommes très contents, c’est un résultat magnifique pour nous car la concurrence était vraiment relevée. Il y avait des champions du monde et des athlètes qui ont participé aux Jeux olympiques et pour nous c’est vraiment un positionnement incroyable », souligne Pierrik Devic.
Satisfaction pour le vice-président du Yacht Club de Monaco, Pierre Casiraghi, qui a également participé à la compétition aux côtés de Jean-Baptiste Bernaz, actuel champion du monde de la classe ILCA 7. « Avoir tous ces incroyables champions de voile, souligne Pierre Casiraghi, ajoutant que c’était « fantastique » pour le Yacht Club.
« Nous avons travaillé pendant des années pour préparer ce moment et je tiens à remercier tous les membres de l’équipe du Yacht Club ainsi que tous les athlètes qui ont participé et ont tout donné ».
La satisfaction est double car « nous avons un vice-champion du monde monégasque dont nous sommes très fiers. Félicitations également à l’équipe suisse qui a fait preuve d’une grande régularité durant la régate et fait un travail remarquable. En tant que Yacht Club de Monaco, nous sommes très heureux et nous espérons pouvoir organiser d’autres événements de cette ampleur », commente-t-il.
Les trois courses de la régate ont été condensées en une seule journée pour les conditions météo. « Nous avons eu quatre jours vraiment anormaux du fait d’un anticyclone de 1.025 hectopascals, de pente nulle, de vent nul et aucune chance de pouvoir dépasser les 6 nœuds nécessaires à faire ces régates. Heureusement, le vent est enfin arrivé. Cependant, ce sont des caractéristiques anormales car généralement en octobre, le vent est plus détendu et il y a plus de perturbations », explique Gianfranco Meggiorin, président de Navimeteo, qui s’est occupé des briefings météorologiques pour les marins pendant les jours de course.
« Ce qui se passe , ajoute-t-il, c’est que la Méditerranée change un peu. Ces 4-5 jours de peu de vent ne sont pas indicatifs mais un petit signe, car ils sont hors saison. En réalité, ce qui devrait plus nous faire réfléchir, c’est le réchauffement de la surface de la mer, les phénomènes de tempête soudaine qui nous disent justement que la Méditerranée change un peu et les océans aussi. Cette évolution doit être suivie », a-t-il expliqué.
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