Selon des témoignages recueillis sur place par un journaliste de Reuters, une douzaine de bâtiments ont été évacués et fermés par les autorités, obligeant les travailleurs, principalement asiatiques et africains, à chercher un abri. Dans un bâtiment qui, selon les habitants, abritait 1 200 personnes dans le quartier d’Al Mansoura à Doha, les autorités auraient dit aux résidents qu’ils n’avaient que deux heures pour partir, mercredi soir. Les responsables municipaux sont revenus vers 22h30, forçant tout le monde à sortir avant de verrouiller les portes du bâtiment. Certains immeubles ont aussi vu leur électricité coupée.
La plupart des bâtiments se trouvaient dans des quartiers où le gouvernement a loué des bâtiments pour héberger les supporters de la Coupe du monde.
Un responsable du gouvernement qatari a déclaré à Reuters que les expulsions n’étaient pas liées à la Coupe du monde et avaient été conçues « conformément aux plans globaux et à long terme en cours pour réorganiser les quartiers de Doha ». « Tous ont depuis été relogés dans des logements sûrs et appropriés », a déclaré le responsable, ajoutant que les demandes d’évacuation « auraient été effectuées avec un préavis approprié »indiquant par ailleurs que les autorités municipales appliquaient une loi qatarienne de 2010 qui interdit les « camps de travailleurs dans les zones résidentielles familiales ».