Milan, 2 janv. (LaPresse) – "Tant de souvenirs, tant de souvenirs. Je garde une lettre qu’il m’a écrite, l’un des rares à l’avoir fait, pendant une période difficile pour moi dans ce moment sombre. Ce fut un signe de grande sensibilité" a déclaré Renzo Ulivieri, doyen des entraîneurs italiens et président de l’AIAC, lors d’une interview avec LaPresse, en hommage à son collègue Aldo Agroppi, décédé aujourd’hui à l’âge de 80 ans. "Il était l’un des représentants de l’école toscane des entraîneurs" a précisé Ulivieri. "C’était un ‘entraîneur de roche,’ comme Nedo Sonetti. Moi, j’étais un ‘entraîneur de terre,’ puis il y avait les ‘entraîneurs de sable,’ comme Marcello Lippi et Eugenio Fascetti. Je pense que c’est lui qui a inventé cette classification," a-t-il raconté avec émotion. "C’est une grande tristesse, même si à mon âge, on finit par s’y habituer. Quand on est jeune, ces pertes sont moins fréquentes, mais à mon âge, elles deviennent plus rapprochées. Mais c’est la vie," a-t-il ajouté. Il y a eu de nombreux affrontements sur le terrain entre les deux, mais toujours dans un esprit de grande correction. "Entre nous, il n’y a jamais eu de problème, ni de dispute ni autre chose. On se saluait comme de vieux amis. Ce qui reste pour moi, c’est cette lettre de grande sensibilité qu’il m’a écrite" a conclu Ulivieri.

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