En 2021, le coût des cyberattaques en Afrique a été estimé à 4 milliards de dollars par Interpol, l’organisation internationale de police criminelle. En cause, l’insuffisance des investissements, le manque de capital humain compétent et la faiblesse de la coopération à l’échelle continentale.
« Le couplage des réseaux domestiques et professionnels a également augmenté les points d’accès des cybercriminels », a indiqué Mme Salima Amira, directrice générale de Microsoft Maroc, lors de la 2ème édition du programme « CFC Talks » de Casablanca Finance City, diffusée le 29 mars et placée sous le thème : « La cybersécurité en Afrique, quelle place dans l’échiquier mondial et quels enjeux stratégiques pour les entreprises africaines ? ».
Le Directeur des systèmes d’information de la Banque Atlantique, filiale du groupe Banque centrale populaire (BCP), Yaya Touré, estime cependant que les entreprises ne sont plus des cibles privilégiées : « Les cybercriminels ont désormais tendance à s’attaquer à la clientèle qui bénéficie des services digitaux en raison de l’absence de culture digitale ».
Par ailleurs, des études menées par le cabinet d’audit britannique Deloitte indiquent que seulement 12% des sociétés africaines font mention de la cybersécurité lors des conseils d’administration, contre 49% des entreprises mondiales.
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