Des institutions italiennes « importantes » sont exposées au « risque cyber », selon les données d’une enquête réalisée par le centre de cybersécurité italien « Tinexta Cyber » publiée jeudi.
L’enquête a porté sur un échantillon de 20 établissements qui gèrent des secteurs stratégiques, à savoir l’énergie, les transports, l’administration publique et la santé pour examiner leur degré d’exposition. Au total, l’enquête a relevé 2.085 vulnérabilités potentielles, 52.555 e-mails compromis et 1.317 adresses IP exposées sur Internet, précisant que l’e-mail est la cible préférée des hackers.
« L’Italie doit considérer les dépenses publiques et privées dans la cybersécurité comme un investissement afin de rattraper son retard dans ce domaine », a affirmé le président de Institut national de sécurité sociale (INPS), Pasquale Tridico, relevant que « la péninsule doit profiter du Plan national de relance et de résilience (PNRR) pour combler l’écart avec d’autres pays, notamment la France et l’Allemagne ».
L’INPS lui même « gère une énorme base de données, l’une des plus importantes d’Europe, qui concerne notamment 90% des Italiens », a-t-il signalé, notant qu’il faut la gérer d’une manière strictement sécurisée pour protéger les données personnelles et la vie privée ».
L’Italie vient de se doter d’une agence gouvernementale spécialisée en cybersécurité pour lutter contre la multiplication des attaques informatiques et être en mesure de faire face aux menaces.
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