Un ancien responsable de la sécurité de Twitter a accusé le réseau social d'avoir dissimulé des failles sécuritaires "graves et choquantes", induisant en erreur régulateurs et utilisateurs.
Dans une plainte révélée mardi par CNN et le Washington Post, Peiter Zatko a fait part, en juillet dernier, de « défaillances graves et choquantes, de l’ignorance volontaire et des menaces à la sécurité nationale et à la démocratie », dans un document de de 84 pages adressé au régulateur boursier américain (SEC), au département de la Justice et à l’autorité américaine de la concurrence (FTC).
La plainte corrobore l’argumentaire mis en avant par le milliardaire Elon Musk pour mettre fin à son engagement de racheter la société pour 44 milliards de dollars. Selon lui, Twitter a induit le public en erreur sur le nombre de comptes de spam sur sa plate-forme.
L’ex-responsable de la sécurité, un ancien hacker, avait été licencié par Twitter en janvier après un remaniement plus large de l’équipe de sécurité de l’entreprise engagé par le nouveau PDG, Parag Agrawal.
Dans sa plainte, il avance que Twitter a enfreint les termes d’un accord avec la FTC en trompant les régulateurs sur ses protocoles de sécurité.
Réagissant à ces allégations, un porte-parole de Twitter a déclaré que Zatko avait été licencié « pour leadership inefficace et mauvaise performance », ajoutant que sa plainte est destinée à « attirer l’attention et infliger des dommages » à Twitter, à ses clients et à ses actionnaires.
« Ce que nous avons vu jusqu’à présent est un faux récit sur Twitter et nos pratiques de confidentialité et de sécurité des données qui est truffé d’incohérences et d’inexactitudes et manque de contexte important », a déclaré le porte-parole.
« La plainte est un revers dramatique pour Twitter, qui a jusqu’à présent eu le dessus dans sa bataille juridique désordonnée contre Musk », estime le média en ligne Axios.
Lundi, Elon Musk a assigné à comparaître l’ancien PDG et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, pour présenter des documents qui pourraient étayer les arguments juridiques du procès.
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