Les banques qui ont accepté de financer le rachat de Twitter par le patron de Tesla Elon Musk risquent de subir de grosses pertes, suite au volte-face du milliardaire qui a finalement décidé de racheter la plateforme après s'être initialement rétracté, rapporte jeudi le Wall Street Journal.
L’accord de 44 milliards de dollars serait payé en partie avec quelque 13 milliards de dollars de crédits contractés auprès de sept banques, dont Morgan Stanley, Bank of America et Barclays, qui ont accepté de financer cette opération lorsque le rachat a été scellé en avril.
A l’instar des rachats par emprunt, les banques prévoyaient de verser les emprunts plutôt que de les conserver, mais une baisse des marchés depuis avril signifie qu’une telle démarche serait exposée aujourd’hui à des pertes pouvant atteindre des centaines de millions de dollars, indique le grand tirage américain, qui cite des personnes proches du dossier.
Les banques estiment les pertes à 500 millions de dollars, selon 9fin, une société d’analyse de la finance.
Or, les banques de Wall Street ont déjà essuyé plus d’un milliard de dollars de pertes cette année, dont la plus grosse partie en septembre dernier, explique la publication.
Les représentants de Musk et de Twitter essayent encore de négocier les conditions d’un compromis qui permettrait de finaliser la transaction suivant les conditions initiales, souligne le quotidien. Pour financer le rachat, Musk doit fournir environ 34 milliards de dollars en capitaux propres.
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