OCDE: le chantier de la généralisation de la protection sociale au Maroc mis en avant
di HB,
30 novembre 2021
Le chantier « phare » de la généralisation de la protection sociale au Maroc a été mis en avant, lundi, devant la 2ème réunion du dialogue politique de l’OCDE sur la Protection sociale et le développement, tenue sous format virtuel.
Lancé par le Roi du Maroc en avril dernier, ce chantier mobilisera au total 51 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) par an, dont 23 milliards issus du budget général de l’État, a indiqué la ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, qui intervenait à l’ouverture de cette réunion sous le thème « Financer la protection sociale en temps du COVID ».
Durant l’année 2021, quelque 4,2 milliards seront ainsi mobilisés dans le cadre du budget général de l’État, alors que 8,5 milliards de DH seront réservés dans le cadre du projet de loi de finances 2022, a détaillé la ministre, ajoutant que le financement nécessaire pour la mise en œuvre des allocations familiales, qui s’élève à près de 14,5 milliards de DH par an, sera programmé à partir de 2023.
« Ce chantier se veut une étape importante sur la voie de la promotion de la justice sociale et spatiale et de la préservation de la dignité des citoyens, notamment à travers l’extension de l’assurance maladie obligatoire (AMO), à 22 millions de bénéficiaires supplémentaires, d’ici à la fin 2022, l’extension des allocations familiales, au profit de sept millions d’enfants en âge scolaire à l’horizon 2024 », a souligné la responsable gouvernementale.
Selon la ministre, cette action repose sur l’adoption du registre social unifié RSU comme outil pour un meilleur ciblage des catégories éligibles aux aides.
Aawatif Hayar a également fait état de l’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite, au profit de cinq millions d’actifs à l’horizon 2025 et la généralisation des indemnités pour perte d’emploi (IPE) à l’horizon 2025.
Pour la ministre, la mise en œuvre de ces réformes devrait accélérer la croissance économique et le développement social, notamment grâce à leur effet sur la productivité, l’amélioration du capital humain, l’autonomisation économique des couches vulnérables et leur inclusion au processus de développement.