Le gouvernement, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM/Patronat) et les centrales syndicales les plus représentatives sont parvenus ce samedi à signer un accord social et une charte nationale sur le dialogue social et ce à la veille de la fête du travail, qui sera célébré dimanche 1er Mai, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.
L’accord a été signé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et les secrétaires généraux de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et de la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que par les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural.
L’accord prévoit une augmentation du Smig (Salaire Minimum garanti) pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans, l’alignement du Smag agricole sur le Smig et l’augmentation du Smig pour le secteur public à 3.500 DH (1 euro = 10,53 DH) par mois.
Il s’agit aussi de la suspension de l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux instances des adjoints techniques et administratifs, de l’augmentation de la part de la promotion dans le grade de 33% à 36%, de la révision des conditions nécessaires pour bénéficier de la pension de vieillesse et du nombre de jour de cotisations retenu qui est passé de 3.240 à 1.320 jours d’affiliation.
Les assurés qui arrivent à l’âge légal de retraite et qui ont moins de 1.320 jours d’affiliation à leur compte, peuvent récupérer la part salariale et patronale de la cotisation, selon le document signé par les deux parties
Le gouvernement propose de prendre en charge les dépenses nécessaires pour baisser le coût salarial des employés domestiques. Cette mesure vise à encourager les femmes à intégrer le marché du travail et promouvoir leur activité économique.
Les signataires ont également fixé le calendrier de travail pour finaliser les projets de réforme de l’exercice du droit à la grève ainsi que certaines dispositions du code de travail et la loi relatives aux syndicats professionnels.
Les trois parties, gouvernement, patronat et centrales syndicales, ont également ratifié la charte nationale sur le dialogue social pour renforcer l’action syndicale au Maroc.
Conscient du rôle majeur joué par les centrales syndicales, en tant que partenaire essentiel, il sera procédé à la mise en place, et pour la première fois, des mécanismes d’accompagnement de l’institutionnalisation. Il s’agit de l’Observatoire national du dialogue social qui se veut un espace de consolidation du tripartisme et d’élargissement du cercle du pouvoir propositionnel.
Il aura pour missions d’assurer la veille sociale, la production d’indicateurs, le suivi et l’actualisation des données, ainsi que la coordination lors de l’élaboration du rapport annuel sur le climat social.
Une académie de formation dans le domaine de l’emploi et du climat des affaires sera également créée afin de renforcer les capacités des acteurs dans le domaine du dialogue social, de la négociation collective et des mécanismes alternatifs de résolution et de gestion des conflits et de médiation sociale, souligne le communiqué.
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