A la suite de cette demande, le Conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSM) a convoqué les 13 juges pour qu’ils se présentent dans ses bureaux le 24 janvier, a précisé l’avocat, Ayachi Hammami.
La requête du pôle antiterroriste survient sept mois après que le président Kais Saied, qui a renforcé sa tutelle sur le système judiciaire, a révoqué 57 magistrats, les accusant de corruption et d’entrave à plusieurs enquêtes, particulièrement celle en lien avec les assassinats de deux opposants de gauche en 2013. Mais en août, la justice a décidé de suspendre la révocation de 49 de ces juges, dont ceux convoqués par le CSM, a ajouté Me Ayachi.
a révocation des 57 magistrats avait été dénoncée par plusieurs ONG, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, comme une « attaque directe contre l’Etat de droit » et avait entraîné une grève de plus d’un mois très suivie de leurs collègues.