Les trois femmes soldates ivoiriennes libérées début septembre par Bamako ont quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace à la suite du procès qui s’est tenu jeudi et vendredi à Bamako, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’État ouest-africains à la junte malienne pour libérer les 46 militaires toujours incarcérés.
Ce procès, qui s’est déroulé à huis clos devant la Cour d’appel de Bamako, a eu lieu une semaine après une visite d’une délégation officielle ivoirienne dans un esprit «fraternel», qui s’est conclue par la signature d’un mémorandum.
Le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’avait pas été rendu public, mais le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a parlé devant la presse d’un «incident malheureux», tandis que le ministre ivoirien de la Défense a évoqué un «malentendu».
L’accord trouvé entre le Mali et la Côte d’Ivoire la semaine dernière laisse ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle du chef de la junte malienne, Assimi Goïta, qui doit s’exprimer samedi à l’occasion de ses vœux à la Nation.