Selon le chef de la diplomatie de l'UE, les dernières "interactions ne convergent pas, mais divergent".

Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, s’est dit lundi « moins confiant » sur une conclusion rapide des négociations pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, dont il est le coordinateur.

« Je suis désolé de dire que je suis moins confiant qu’il y a 28 heures sur la convergence des points de vue (…) et sur la perspective de conclure l’accord maintenant », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles, sans expliquer à quel événement spécifique il faisait référence. Le 31 août, Josep Borrell avait émis l’espoir d’un accord « dans les jours à venir ».

Les négociations sur le nucléaire iranien, engagées depuis 16 mois mais qui avaient été suspendues puis reprises début août, visent à relancer cet accord conclu en 2015 avec Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et Russie) plus l’Allemagne.

L’Union européenne (UE), coordinatrice des pourparlers, a présenté le 8 août ce qu’elle a appelé un « texte final » pour restaurer l’accord qui avait été enterré en 2018 par l’ancien président américain, Donald Trump.

« Les demandes initiales que j’ai reçues étaient raisonnables de la part des deux parties et ont été prises en compte sans altérer le texte fondamentalement », a indiqué M. Borrell, qualifiant sa proposition de « soigneusement équilibrée ». Mais les dernières « interactions ne convergent pas, elles divergent » et « les positions ne se rapprochent pas (…), au contraire ». « C’est très inquiétant, si le processus (de négociations) ne converge pas, l’ensemble du processus est en danger », a-t-il dit.

« Je dois dire que la dernière réponse que j’ai eue, si le but est de conclure l’accord rapidement, ne va pas aider », a-t-il déclaré, sans plus de précision. Il a ajouté qu’il allait « continuer les consultations avec tous les autres participants de (l’accord sur le nucléaire), et en particulier les Etats-Unis ».

La semaine dernière, le département d’Etat américain a estimé que la réponse de Téhéran n’était « pas constructive », ajoutant toutefois qu’il allait répondre à l’Iran par le biais de l’UE. L’Iran a indiqué lundi n’avoir pas encore reçu de réponse officielle des Etats-Unis à sa proposition.

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